Floriane Gérard, votre pharmacienne de Cheratte vous informe :
Perdre 50 à 100 cheveux par jour avec un pic saisonnier au printemps et à l'automne est normal. Avec l'âge, la chevelure peut également s'éclaircir et s'affiner.
Cependant, au-delà d'une centaine de cheveux perdus par jour, la chute devient problématique. À long terme, cela peut entraîner la raréfaction voire la disparition des cheveux.
L'alopécie androgénétique
Il s'agit de la cause la plus fréquente de chute de cheveux. D'origine hormonale mais également génétique, elle touche un homme sur deux de 50 ans.
Elle se caractérise par une réaction anormale des follicules pileux. En effet, ils sont sensibilisés de manière accrue aux androgènes (hormones mâles), ce qui induit une accélération du cycle de vie du cheveu. Les follicules pileux, plus vite épuisés, stoppent leur activité et les cheveux se raréfient.
Cette alopécie se manifeste différemment chez les sujets de sexe masculin et chez ceux de sexe féminin. Chez l'homme, la chute de cheveux commence au niveau des golfes temporaux ou du front et se poursuit par l'arrière de la tête puis s'élargit enfin sur les côtés du haut du crâne. Par contre, chez la femme, on observera plutôt une alopécie débutant sur le dessus de la tête. La zone va ensuite s'élargir jusqu'à atteindre l'arrière de la tête.
L'alopécie en plaques sur un cuir chevelu normal
Certaines zones du cuir chevelu possèdent moins voire ne possèdent plus du tout de cheveux. Cependant, le reste de la chevelure est normal.
On identifiera les pelades (maladies auto-immunes entraînant une chute des cheveux sur des petites zones) et la trichotillomanie (tic nerveux consistant à entortiller ou à tirer sur ses cheveux) comme principales causes de ce type d'alopécie. Néanmoins, certaines coiffures trop serrées, portées trop souvent, peuvent aussi entraîner ce type de chute.
L'alopécie en plaque sur cuir chevelu abîmé
Certaines maladies ou infections de la peau (lichen plan, lupus, teigne) ainsi que des cicatrices (chocs, brûlures, etc.) peuvent engendrer une destruction des follicules pileux dans les zones atteintes, qui sont alors dépourvues de cheveux. Si après guérison, on observe une repousse dans la plupart des cas, parfois, il se peut que les chutes de cheveux engendrées soient irréversibles.
L'effluvium télogène (la proportion de cheveux en phase télogène augmente brutalement)
Il s'agit d'une perte de cheveux brutale, abondante et diffuse due à des facteurs physiologiques (grosse fatigue, carences alimentaires, suites d'opérations, etc.) ou psychologiques (choc émotionnel, dépression, stress, etc.). Dans la plupart des cas, la chevelure retrouve spontanément sa densité normale après quelques mois.
Les différentes origines de l'effluvium télogène :
L'accouchement : chute de cheveux importante dans les mois qui suivent une naissance.
Grosse fatigue.
Changement de saisons.
Un régime alimentaire très strict voire carencé (en fer, zinc, calcium ou magnésium).
Un choc émotionnel ou une période de stress intense.
La prise de médicaments comme les antidépresseurs
Etc.
L'effluvium télogène est réversible. Cependant, si le phénomène perdure, consulter un médecin pour en déterminer la cause est recommandé. Souvent, un bilan sanguin est prescrit afin de détecter les éventuelles carences. Des vitamines ou nutriments pourront alors être données afin d'y remédier.
Cette alopécie, se manifestant plus fréquemment chez l'homme que chez la femme, débute généralement entre 40 et 50 ans mais peut parfois débuter à la puberté. Elle est avant tout liée à une sensibilité accrue des follicules pileux aux androgènes. Néanmoins, d'autres facteurs peuvent contribuer à aggraver une alopécie existante.
Par exemple :
Un régime alimentaire inadapté : certaines protéines, vitamines et minéraux (fer, zinc, magnésium) sont essentiels à la bonne santé des cheveux. De fait, des carences alimentaires peuvent rendre les cheveux plus fragiles, secs, ternes et intensifier leur chute.
Le stress et les chocs émotionnels : dans ces périodes de « choc » le corps se met à libérer différentes hormones dans le sang dont des androgènes. Ces derniers sont directement liés à la chute de cheveux chez les personnes qui y sont sensibles.
L'accouchement : il est fréquent d'observer une chute accrue des cheveux après un accouchement. Cela est principalement dû aux modifications hormonales et à la fatigue. Si sur une chevelure normale, cette chute est sans conséquence, ce n'est pas le cas des mamans souffrant d'alopécie androgénétique.
Les contraceptifs oraux : certains vont plutôt freiner l'alopécie, tandis que d'autres peuvent l'aggraver.
La ménopause.
Les changements de saisons.
Certains médicaments peuvent entraîner une chute de cheveux ou aggraver une alopécie : les traitements utilisés en chimiothérapies, certains antidépresseurs, anti-inflammatoires, anti-hypertenseurs, bétabloquants, etc.
Les habitudes de coiffage : des coiffures trop serrées, portées trop souvent peuvent engendrer une chute accrue des cheveux. Il faut noter aussi les agressions dues aux produits chimiques de coloration, à la chaleur du sèche-cheveux ou encore, du fer à lisser.
Dès que les cheveux commencent à tomber, il est essentiel d'agir le plus vite possible afin d'éviter la calvitie. En effet, les traitements sont d'autant plus efficaces que les cheveux n'ont pas complètement disparu.
Grâce à différents examens (bilan sanguin, trichogramme, etc.), le dermatologue pourra identifier la cause de la chute de cheveux et introduire un traitement (soins locaux, médicaments oraux, greffes de cheveux). En général, on peut observer l'arrêt de la chute des cheveux après 2 à 3 mois de traitement. À noter, les compléments alimentaires et les soins dermatologiques (lotions, shampoings) contribuent également à traiter la chute de cheveux.
Quelques gestes préventifs peuvent être pris en compte afin de limiter le risque d'alopécie :
Manger équilibré.
Éviter le tabac car il aggrave fortement une alopécie androgénétique existante.
Limiter les pratiques de coiffage « agressives ».
Protéger les cheveux du soleil que les rayons UV fragilisent.
Éviter ou du moins, limiter les sources de stress.
Masser régulièrement le cuir chevelu afin d'activer la circulation sanguine et d'améliorer l'apport des nutriments essentiels.
Faire des cures de compléments renforçant les cheveux.
Etc.
En conclusion
La chute de cheveux, source d'inquiétude, souvent handicapante pour la personne qui la vit, peut s'expliquer de diverses manières. Dès lors, de nombreuses mesures préventives et/ou curatives sont possibles.
Gardons à l'esprit que les cheveux sont le reflet de l'état de santé général de l'organisme. Ainsi, manger équilibrer, gérer son stress, associer des compléments alimentaires et des cosmétiques adaptés permettra de conserver une chevelure au top de sa forme.
Sources
Contenu
http://www.cystiphane-biorga.com/experts/la-chute-de-cheveux/
https://www.fortepharma.com/fr/univers-beaute/fiche-conseil/les-cheveux
Illustrations
https://www.clemascience.com/fr/content/42-cheveux-structure-et-composition
http://tpe-cheveu.e-monsite.com/pages/page.html
https://tpecheveuxlikes.wordpress.com/partie-i/la-structure-generale-du-cheveu/