![]() | Sarah Rosu, votre pharmacienne de Seraing Biens-Communaux vous informe. |
L'Helicobacter Pylori est une bactérie qui peut s'installer au niveau de l'estomac. Une fois installée, elle prolifére dans la couche de mucus et y induit une augmentation de l'acidité ainsi qu'un dérèglement des mécanismes de défense de l'estomac contre cette acidité.
Elle peut ainsi provoquer une inflammation (gastrite), un ulcère, voire certains types de cancers. L'infection qu'elle entraîne est même la cause la plus fréquente de gastrite et d'ulcère gastroduodénal dans le monde !
La gastrite provoquée par Helicobacter Pylori peut se manifester par une indigestion ainsi que par une gêne ou une douleur dans le haut de l'abdomen. Elle peut également ne donner aucun symptôme !
Chez les patients atteints par un ulcère, c'est une sensation de brulûre récurrente qui se développera dans le haut de l'abdomen.
On peut trouver l'Helicobacter Pylori au niveau des selles, de la salive et de la plaque dentaire. Il est donc primordial que les personnes contaminées se lavent soigneusement les mains après un passage aux toilettes et il leur est également conseillé d'éviter les contacts étroits (embrassades par exemple) afin de limiter la propagation de la bactérie dans leur entourage.
Pour diagnostiquer la présence de la bactérie, les médecins peuvent réaliser un test respiratoire ou un test d'analyse des selles.
Ils peuvent également réaliser une gastroscopie pour aller chercher un échantillon de muqueuse gastrique. Ils y vérifieront la présence de la bactérie et pourront de plus y rechercher des éventuelles lésions précancéreuses.
Le traitement est bien sûr indiqué lors de l'apparition des complications (ulcère, tumeur) mais il est également recommandé chez les patients porteurs de la bactérie qui ne présentent pas de symptômes : on sait en effet qu'une infection à long terme par Helocobacter Pylori augmente le risque de cancer de l'estomac.
Le traitement doit si possible être mené en fonction de la sensibilité de la bactérie aux antibiotiques. Si celle-ci n'a pas pu être évaluée, on se tourne vers une quadrithérapie, associant un IPP (c'est-à-dire un inhibiteur de la sécrétion de l'acidité gastrique, comme l'oméprazole ou le pantoprazole par exemple) et 3 antibiotiques pendant 10 à 14 jours.
L'efficacité du traitement doit être vérifiée systématiquement (par exemple à l'aide du test respiratoire) et le traitement doit être répété si la bactérie n'est pas éradiquée.